LOÏC , CE HEROS AU SOURIRE SI DOUX !
Voilà ce que Victor Hugo se serait exclamé au retour de Loïc Lebard, sur le terrain d’aviation de Chambley, aux commandes de notre Kitten !
Car Loïc a participé avec panache à la compétition organisée les 5 et 6 septembre derniers par la FFPLUM et par nos amis du Club ULM de Chambley, présidé par le dynamique Georges Humeau. Et il s’y est brillamment illustré en finissant 9ème au classement général, sur 13 participants. Mais ce résultat doit être examiné en ayant en mémoire qu’il était seul à bord de son appareil pour effectuer à la fois le pilotage ET la navigation, alors que les autres compétiteurs étaient à deux par machine.
Donc il convient de le féliciter largement pour sa remarquable performance !
La manifestation était par ailleurs parfaitement organisée et s’est déroulée sans accroc. C’est Patrick Singer, dont on connait les compétences, qui assurait la Direction des vols. Les épreuves comprenaient de la navigation et de la précision d’atterrissage.
L’ambiance, pendant les deux jours, était tout à fait chaleureuse.
On ne peut donc qu’encourager les jeunes pilotes à participer à ces compétitions amicales qui permettent d’améliorer ses performances, de se mesurer à d’autres passionnés, et d’élargir son réseau amical en rencontrant des pilotes de la région.
MERCI RENÉ FOURNIER !!
La manifestation de Chambley accueillait également un rassemblement des avions Fournier. Des propriétaires de ces fabuleuses machines étaient venus de toute l’Europe pour rendre hommage à leur créateur, l’ingénieur René Fournier, qui fêtait ses … 99 ans, et qui était étonnant de vivacité et de fraicheur d’esprit.
Pour les pilotes de ma génération, les machines de René Fournier – légères, simples, dotées d’excellentes performances aérodynamiques – sont tout un symbole : elles ont permis à de nombreux pilotes aux moyens restreints de pratiquer l’aviation sans hypothéquer le logement familial… S’installer dans les élégants monoplaces RF3 ou RF4 procurait un plaisir de voler rare, à mi-chemin du vol moteur et du vol à voile.
Beaucoup de ses machines, conservées pas des amateurs passionnés, se trouvent aujourd’hui…en Allemagne. En effet, René Fournier rencontra d’immenses difficultés avec les administrations françaises pour développer son entreprise. Mesquineries, paperasseries, rigidités en tous genres lui furent infligées par le fisc ou l’Aviation Civile. Les créateurs sont mal vus, malgré les discours officiels, dans notre beau pays de France. Les allemands, conscients de l’exceptionnelle qualité des machines Fournier, lui ont proposé de venir s’installer en Allemagne, ont mis à sa disposition une usine en quinze jours… Plus de 250 machines ont alors été produites…
René Fournier , homme bon et généreux, raconte aujourd’hui son histoire avec humour et sans la moindre acrimonie.
Il a apporté une pierre magnifique à la belle aventure de l’aéronautique du XXème siècle.
Et, à titre personnel, pour les beaux vols que je vous dois : Merci, monsieur Fournier !
Jean-Claude HANESSE